Salle comble le soir du mardi 15 novembre au Cinémarivaux pour le film « L’homme qui répare les femmes » et la rencontre avec le Dr Didier Cannet (Médecins du Monde).

L’Embobiné, l’association des cinéphiles mâconnais, avait décidé de se rallier de nouveau cette année aux manifestations locales de la semaine de la solidarité internationale (organisées par le collectif Forum de la solidarité de Mâcon) et avait programmé un documentaire belge sur les femmes et filles victimes des agressions sexuelles au Congo. Un film parfois très difficile à regarder, pour un sujet traité à travers le portrait du fameux chirurgien gynécologue congolais Mukwege qui essaye d'aider ces femmes tout en luttant pour attirer l’attention du monde sur la situation dans son pays.

« Le sujet nous touchait, le personnage dont on suit l’histoire dans ce film est quelqu'un d’assez emblématique et qui a une action de défense des femmes contre les viols de guerre et contre les autres violences faites aux femmes au Congo. Il se bat presque tout seul contre des Etats, et des gens qui aimeraient bien le voir se taire. » explique Hélène Truc, présidente de L’Embobiné.

Pour mieux comprendre la situation dans ce pays africain ravagé par la guerre et les violences atroces depuis plus de deux décennies, L’Embobiné avait invité le Dr Didier Cannet, médecin généraliste, professeur à l’université de Bourgogne et responsable de plusieurs programmes pour l’organisation Médecins du Monde au Congo, pays qu’il connaît très bien.

Il avait parlé des origines de la crise politique et humanitaire au Congo, mais aussi des gestes de solidarité que les simples citoyens en France peuvent avoir envers la population congolaise : « Soit vous passez par les réseaux de jumelage avec une ville du Congo ou par la diaspora congolaise en France qui est en lien avec son village pour vous déplacer là ou envoyer des choses demandés par le village concrètement. C’est la meilleure solution parce qu’il n y a pas d’intermédiaire. Au niveau de population à population c’est ce qui marche le mieux.

Après, vous pouvez aider à travers des organisations comme Médecins du Monde, verser de l’argent pour ses missions, ou des organisations pour les droits de l’homme. Nous, au sein de l’organisation Médecins du Monde, on s’est demandé qu'elle est notre place parce que dans des grands projets on peut complètement déstabiliser un pays avec notre vision occidentale. Donc dans notre charte étique d’intervention on a mis en avant qu’on ne peut pas démarrer des programmes sans partenariat, on ne peut pas faire à la place des gens. On ne peut pas venir si on n'est pas attendus, ou si on ne répond pas à un problème qui est identifié par la population locale du pays en cause. » Cristian Todea Mâcon Infos